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L'origine de l'espèce "chien" remonte à des millions d'années. Le chien partage un ancêtre commun avec l'ours, le raton laveur et la belette.
Charles Darwin (1809-1882), fondateur de la théorie de l'évolution, pensait que le chien descendait de plusieurs espèces de canidés sauvages, dont le loup, le chacal et le coyote.
Konrad Lorenz (1903-1989), un des pères de l'éthologie, science du comportement, suggéra lui aussi que le chien tirait son origine du loup ou du chacal doré.
Aujourd'hui, on ne sait plus vraiment. Loups, chacals, coyotes et chiens peuvent se reproduire entre eux; d'ailleurs leur anatomie se ressemble fortement.
Cependant, c'est avec le loup que le chien possède le plus de points communs, sur les plans structurel et social.
Le zoologiste anglais Chris Thorne suggère que le chien a été domestiqué à partir de diverses variétés de loups, à différents endroits et à différentes périodes.
Par exemple, le loup du Moyen-Orient (Canis lupus arabs) serait à l'origine des chiens européens; le loup chinois (Canis lupus chanco) aurait produit les chiens chinois; le loup américain serait le géniteur probable des chiens esquimaux; enfin le chien de la Nouvelle-Guinée et les chiens pariahs de l'Inde seraient issus du loup indien (Canis lupuspallipes). Mais tout cela n'est qu'hypothèses.
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Deux vestiges archéologiques se disputent la primauté de la relation homme-chien.
En Iraq, à Pelegawra, on a retrouvé dans une caverne les traces d'un habitat humain et les restes d'un chien datant de la fin de l'âge paléolithique, aux environs de 12 000 à 10 000 avant Jésus-Christ.
En Israël, les archéologues ont retrouvé un squelette humain dont la main reposait sur le squelette d'un jeune chien. Les vestiges dateraient de la même période.
Ces deux découvertes témoignent que le chien est bien le tout premier animal domestiqué.
D'autres preuves de l'association entre l'homme et le chien ont été découvertes en Idaho (10 400 av. J.-C), en Angleterre (9500 av. J.-C), en Anatolie (9000 av. J.-C), en Russie (9000 av. J.-C), en Australie (8000 av. J.-C), en Chine (6500 av. J.-C), dans le Missouri (5500 av. J.-C).
On retrouve un peu partout dans le monde des restes enterrés de chiens datant de 6500 av. J.-C.
On en est toujours aux conjonctures en ce qui a trait au début de la relation homme-chien.
La plupart des chercheurs croient que hommes et chiens vivaient de chasse et se trouvaient, en l'occurrence, sur la piste des mêmes proies.
L'adoption de jeunes chiots a permis à ces derniers de s'habituer aux humains au point de préférer leur présence tout en manifestant leurs qualités intrinsèques d'éboueurs, de pisteurs, de chasseurs, de gardiens, voire simplement de couvertures chauffantes.
Avec le passage de l'humanité du nomadisme (chasse et cueillette) à la sédentarisation (culture et élevage), d'autres qualités du chien ont vu le jour.
On attribue généralement aux Romains tout le mérite de l'élevage canin; ils ont systématisé de façon professionnelle ce qui se faisait avant eux avec le plus pur amateurisme.
Les chiens les plus représentés par les artistes de cette époque sont les chiens courants et les chiens d'attaque, de différents types et gabarits, tout simplement parce qu'ils répondaient aux besoins de chasse des personnages en vue, les chefs d'État surtout. Mais on connaissait aussi les chiens d'arrêt, et bien sûr, les chiens de guerre.
L'un d'entre eux fut même honoré et représenté sur une fresque commémorant la victoire des Athéniens à Marathon en 490 av. J.-C.
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